la tradition

La Toussaint en Pologne

Le premier Novembre
la Toussaint en Pologne

On nettoie les tombes, on achète les bougies, les chrysanthèmes. On voudrait passer cette journée près des tombes des nos proches. C’est un moment de réflexion sur le sens de la vie, sur le passé, le présent et l’avenir.
Le soir on visite les cimetières même si personne de nos proches n’y repose. On allume une bougie sur la tombe d’un personnage connu – ou peut-être sur une tombe oubliée …
La lueur des bougies brille au-dessus du cimetière…

Constantin Gaszyński

Le poète polonais qui repose à Aix en Provence

Poète, écrivain et journaliste polonais. Né le 10 mars 1809 à Jeziorna en Pologne. Il a étudié à l’Université de Varsovie à partir de 1828. Lors de l’Insurrection de Novembre 1830, il a participé activement dans la lutte pour la libération de la Pologne. Après l’échec de l’Insurrection il a été obligé d’émigrer en Belgique et ensuite en France.

Il s’est établi à Aix en Provence en 1833. En 1844 il est devenu le secrétaire de Sieyés, député au Parlement. Sa santé fragile l’a obligé à passer de nombreux séjours dans les stations thermales en France, Suisse, Allemagne et Italie. En 1860 il a pu se rendre en Pologne. Trois ans après il est tombé en dépression à cause de la mort de sa mère.

Il est mort le 8 mars 1866 à Aix en Provence.

Gaszyński a commencé à écrire lors de ses études. En 1830 il a publié avec Leon Ziemkowicz « Le Journal pour les femmes ». Il a écrit des poèmes patriotiques, romantiques, des sonnets, des ballades et des satires. Il a écrit également des romans historiques. Lors de son séjour à l’étranger il a continué à écrire et il a publié le recueil des nouvelles humoristiques concernant les Polonais à l’étranger en 1833. Mais c’est en cours des années 50 du XIX siècle où il a atteint l’apogée de son talent. Il a publié « Les lettres du voyage à l’Italie » en 1853, poème, « Les rêves de la jeunesse » 1855, la satire « Le jeu et les joueurs au cartes » et le drame « Les courses » en 1858″.
En France il a collaboré avec « La Gazette du Midi » et il était le rédacteur en chef du Mémorial d’Aix où il a publié les textes en français.

Il s’est également fait connaître en tant que traducteur. Les poèmes de son ami Zygmunt Krasiński ont paru dans les recueils « Poèmes » (1868) et « Les écritures prosaïques » (1874). En 1874 on a publié à Cracovie ses poèmes « Les feuilles d’automne ». Il a traduit également Heine, Pétrarque.

« La robe noire »- la chansons bien connue – c’est un des exemples qui découvrent Gaszyński comme l’auteur des chants et chansons patriotiques lors de l’Insurrection.
Ces œuvres se caractérisent par une grande pureté de la langue polonaise.

Le Cimetière Rakowicki - Cracovie

Le Cimetière Rakowicki à Cracovie fonctionne depuis 1803. Ici reposent aussi bien des citoyens communs de Cracovie comme des personnalités distinguées : des créateurs de culture, scientifiques, des membres   des familles connues, des militants pour l’indépendance, des activistes politiques ou sociaux, des insurgés, des soldats de deux guerres et beaucoup d’autres.
Le cimetière constitue un monument d’une grande valeur historique. Une partie de tombes est l’œuvre des architectes et des sculpteurs connus.

Le Cimetière Lyczakowski - Lvov

Le Cimetière Lyczakowski – la plus vieille nécropole de Lvov et l’une de plus vieilles en Europe est étendue sur des pittoresques collines au milieu des arbres qui ont étés spécialement plantées pour cet effet. Il a été fondé en 1786. Avec la tendance de l’époque la nécropole devait devenir un lieu de promenade et de réflexion. Il y a ici des tombes d’une très grande valeur artistique avec env. 500 statues et sculptures. C’est un lieu de repos des nombreuses personnalités distinguées pour la Pologne et l’Ukraine. La liste des personnes connues est très longue – les écrivains et poètes, les peintres, les scientifiques, les militaires, les politiciens, les insurgés. Depuis 1919 existe dans une partie du cimetière,  Le Cimetière des Défenseurs  de Lvov (connu sous le nom du Cimetière de Orleta Lwowskie) pour les soldats morts dans les batailles contre les Ukrainiens et bolcheviques 1918 – 1920). Grâce aux efforts des familles et des autorités polonaises il a été rénové récemment.  Actuellement le Cimetière Lyczakowski jouit d’un statut du musée.
Mais aucun mot n’est pas en mesure décrire le charme de la nécropole Lyczakowski. Des magnifiques statues, des inscriptions à demi-effacées, des collines, le chant d’oiseaux…. Des drames immortalisés dans les sculptures – qui furent Bolus ou Dziunia? L’histoire de la Pologne présente dans presque chaque tombe, les inscriptions polonaises, les noms et prénoms polonais…..

Le Cimetière de Orleta Lwowskie

Photos : Joanna Garnczarek

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